L’Estonie en visite au Grand Lucé

Un échange de jeunes entre deux centres sociaux

Il y a deux ans, Quentin Closset est parti en tant que volontaire européen en Estonie, sur la petite île d’Hiiumaa, dans un centre jeunesse. Originaire de la Sarthe, il a fréquenté le centre Social du Grand Lucé étant plus jeune, et il a voulu créer du lien entre les jeunes des deux pays.

Quentin est un (ancien) volontaire en Estonie. Marianne est coordinatrice jeunesse au centre social du Grand Lucé. Ensemble ils ont imaginé et réfléchi à organiser une correspondance entre les jeunes français et estonien… C’est finalement un échange d’une semaine en France et une semaine en Estonie à venir qui voit le jour, avec le soutien de la Maison de l’Europe et du programme Erasmus+ de l’Union européenne, qui co-finance le projet.

Eline Bouffigny, chargée de mobilité à la Maison de l’Europe a notamment pu “accompagner la coordinatrice jeunesse du centre social à l’écriture du projet Erasmus+.” Son rôle a aussi été celui de mettre en réseau les différents acteurs : Marianne du Grand Lucé et Einar, l’animateur estonien. Plus tard, “je suis intervenue trois fois pour organiser des préparations au départ avec les jeunes lucéens. Nous avons pu travailler sur l’interculturel, les préjugés et définir quelles activités nous pouvions mettre en place pour qu’ensemble, français et estoniens, nous puissions apprendre à nous connaitre.”

Au terme de cette première semaine, l’objectif était de concevoir un jeu sportif franco-estonien répondant à la thématique de cet échange, à savoir : l’éducation non formelle par le sport. “Dimanche 16 juin, ils ont tenu une session de présentation de ce jeu à leurs parents et habitants du Grand Lucé. Une présentation de l’Estonie leur a également été faite et la journée s’est conclue par la remise de Youthpass, un certificat européen qui reconnait l’apprentissage de compétences non formelles”.


Passé de volontaire à animateur

Nous avons posé quelques questions à Quentin qui faisait partie de l’équipe d’animation pendant l’accueil des estoniens en Sarthe début juin, et qui accompagnera le groupe français à Hiiumaa à la fin de l’été. Il nous répond depuis l’Allemagne, car d’après lui, son Service volontaire européen (SVE) était « une chouette expérience qui a grandement augmenté ma mobilité au sein de l’espace européen ».

C’est fait, les Estoniens sont venus en France, quel bilan fais-tu de cette première rencontre ?

Quentin : “La première rencontre était stressante pour moi, car connaissant le niveau d’anglais des Français je pensais que ça n’allait pas coller, au final, je suis très fier de dire que les jeunes ont fait beaucoup d’efforts pour communiquer en anglais, on l’a bien vu pendant les temps informels, notamment dans les chambrées. Ils ont créé du lien, et c’est exactement ce pourquoi on a fait cet échange : se sociabiliser et en apprendre davantage sur les cultures des uns et des autres. Les jeunes français ont tous progressé en anglais. L’anglais n’était pas vraiment un obstacle car ils ont très vite trouvé des moyens informels de communiquer.

Quelle est ton meilleur souvenir jusqu’à présent ?

La visite de Paris ! On a bien vu que les Estoniens étaient très heureux de visiter la capitale et de voir tous les symboles qui l’entourent. Le fait qu’il y ait eu des binômes franco-estoniens pendant la visite rendait la découverte encore plus merveilleuse ! J’ai aussi été très heureux de voir que l’objectif qui était celui de créer des jeux a été prolifique ! Nous en avons imaginé au moins 4 qui étaient très amusants. Notamment un jeu qui était un savant mélange de rugby, de volley et de passe à 10.

Penses-tu qu’à l’avenir ces jeunes voudront profiter d’opportunités de mobilité (Erasmus, stage, peut-être même vivre à l’étranger… ) ?

Je l’espère, dans tous les cas j’ai promu le volontariat européen, je suis certain qu’ils vont y réfléchir. Ce n’est pas tous les jours que ce genre d’opportunité arrive !

Article publié le 09/07/2019