CES : Anneke raconte son volontariat

Une mission de 11 mois à la MFR de Fyé

Anneke Werthen est allemande et elle a 20 ans. En août 2019, Anneke a commencé un volontariat de 11 mois à la MFR de Fyé. Elle restera en France jusqu’en juillet 2020 afin de remplir une mission proposée dans le cadre du Corps européen de solidarité (CES). Un programme européen dans lequel les 18-30 peuvent s’engager comme volontaires. 

Peux-tu nous présenter ta mission ?

Anneke : “Je suis en volontariat à la MFR de Fyé en Sarthe et le projet dépasse toutes mes attentes. J’ai l’impression d’être dans le bon projet, dans le bon pays et je profite pleinement de mon temps et de ma mission ! Je travaille sur des projets comme la protection de l’environnement et l’Union européenne, j’accompagne les élèves lors d’excursions et de visites, j’aide en classe et je rends visite aux étudiants qui sont en stage. Je suis également responsable du “service des élèves” les midis à la cantine et je participe aux “veillées” (temps d’animation le soir pour les élèves). Aux élèves, je présente les dispositifs qui existent pour partir en Europe, comme le Corps européen de solidarité, et je leur présente aussi mon pays d’origine : l’Allemagne, afin de les encourager à voyager. Je suis entièrement satisfaite de mes missions au quotidien.

La semaine, je suis guidée par mon tuteur, un moniteur de la MFR de Fyé, qui m’aide et me conseille. Il m’apprend beaucoup et je suis très heureuse de travailler avec lui. Je me sens très à l’aise, intégrée et soutenue par l’ensemble de l‘équipe. Mon tuteur et mes colocataires m’ont montré de nombreuses méthodes et possibilités pour créer et mettre en œuvre des activités et des projets pour les élèves des MFR.

J’aime passer du temps avec les élèves et quand ils apprécient les projets et les activités que je leur propose, je ressens alors une vraie satisfaction !”

… mais tu n’habites pas à Fyé

Anneke : “J’habite au Mans, une ville que je trouve agréable. Sa taille est parfaite, ni trop grande ni trop petite, la nature est là et il y a une vie culturelle intéressante. J’habite à côté de la gare, dans une maison en colocation avec 5 autres volontaires européens, accueillis dans les 5 autres MFR de la Sarthe. La vie à 6 est également incroyable : nous rions et partageons beaucoup d’activités ensemble. Être en colocation est un excellent moyen de se faire des amis, et d’apprendre des uns et des autres.

En 9 mois de volontariat, j’ai déjà beaucoup appris. Par exemple, j’ai amélioré mes compétences dans quatre langues (français, anglais, italien, espagnol) et j’ai beaucoup appris sur les autres pays grâce à mes colocataires devenus amis !”

Quels souvenirs marquants gardes-tu de ces premiers mois en France ?

Anneke : “A notre arrivée, un pique-nique d’accueil a été organisé avec les tuteurs des 6 volontaires et tout le monde a apporté de la nourriture. J’ai commis le péché mortel de couper le camembert en tranches au lieu de couper des parts comme dans un gâteau. Les Français ont tous été étonnés, je ne savais pas… je pensais bien faire ! Dans les restaurants, et je trouve ça très bien, on peut demander de l’eau du robinet gratuitement. En Allemagne, c’est impossible ! Vous devez généralement la payer.

En France, j’ai dû m’habituer au fait que tout le monde voulait me faire la bise pour me saluer ! En 9 mois, j’ai appris à vivre seule et loin de chez moi, à être indépendante, à m’organiser et à avoir plus confiance en moi. Je peux dire aujourd’hui que j’aime ma vie en France.”

Au quotidien y a-t-il des choses qui te manquent ?

Anneke : “Il existe des différences évidentes avec l’Allemagne. Je viens d’une région située en plein cœur d’un parc naturel et avoir les lacs et les forêts à proximité me manque vraiment.

Le fameux pain complet allemand me manque aussi, comme le chou vert (un plat traditionnel de ma région) ! Dans les magasins et les restaurants, il y a moins de possibilité de trouver des plats végétariens. Dommage. Et puis, les gens qui s’arrêtent aux feux rouges en Allemagne me manquent aussi (je ne comprends pas les Français qui prennent des risques pour traverser !) et bien sûr ma famille et mes amis. Malgré cela je suis super heureuse d’être en France et j’apprécie beaucoup de découvrir de nouvelles traditions et manières de faire !”

Le projet va se terminer mi-juillet, que comptes-tu faire ensuite ?

Anneke : “Je vais commencer mes études. J’ai postulé au Danemark pour faire des études européennes. J’aimerais continuer à vivre dans d’autres pays européens pendant mes études, y travailler par la suite. Un jour, j’aimerais travailler comme une sorte “d’ambassadrice de l’esprit européen” et encourager en particulier les jeunes à participer aux échanges culturels.”

C’est positif tout ça ! Danke schön Anneke! Bonne fin de mission !

Article publié le 06/04/2020