Pour venir en Sarthe, il traverse les Alpes à vélo

Un long voyage depuis l’Italie…

A 26 ans, Lorenzo Di Bernardini s’apprête à s’engager en tant que volontaire européen à la MFR de la Ferté-Bernard pour conduire des actions de sensibilisation à l’Europe… mais avant cela, le jeune italien originaire de Castel Gandolfo, au sud de Rome en Italie, s’est fixé un nouveau challenge : rallier la Sarthe en vélo !

Rares sont les volontaires du Corps européen de solidarité (nom du programme qui finance l’entièreté du volontariat de jeunes européens) qui se déplacent de leur pays d’origine jusqu’en Sarthe… en vélo ! C’est pourtant le choix fait par Lorenzo Di Bernardini, déjà rompu à l’exercice : « J’adore le vélo et les voyages. Il y a 4 ans, j’ai combiné ces deux passions avec mon premier voyage à vélo. Cette nouvelle épopée est la 15ème aventure que je me fixe ».

Pour ce voyage, Lorenzo est d’abord parti le 12 août de Rome en train jusqu’à Turin. Là-bas, muni du strict nécessaire pour voyager, il a enfourché son vélo à l’assaut des alpes italiennes et suisses avec le passage de certains cols à plus de 2500 mètres d’altitude ! Lorenzo est ensuite redescendu vers la Suisse où il a longé le célèbre Lac Léman par la face nord. Passé Montreux, Lausanne et Genève, la France s’est enfin présentée à lui le 15 août.

A vélo, il réduit son empreinte carbone

Avant son départ nous l’avions contacté par e-mail et il nous confiait :

« J’adore sortir de ma zone de confort. Lorsque je voyage à vélo, je suis exposé à de nombreux éléments naturels. Je ne sais jamais ce que la route m’apportera, je ne sais pas où je dormirai, ce que je mangerai et qui je rencontrerai. J’aime aussi les douleurs musculaires et la transpiration. C’est pourquoi j’ai choisi de traverser les Alpes. Le stress physique et le stress dû au fait d’être hors de ma zone de confort me font produire beaucoup d’adrénaline, ce qui me rend heureux et accro à ce genre d’aventures. »

« Le trajet à vélo dure 550 km. Si tout se passe bien, je suppose que je prendrai 4 jours pour effectuer cette distance. Je ne serai soutenu par personne. Cela signifie que je dormirai dans ma tente sauf en cas de tempête et que j’achèterai ma nourriture en cours de route dans les supermarchés. Je ne sais pas combien de kilomètres je vais parcourir chaque jour. Cela dépend vraiment de beaucoup de choses telles que mes conditions physiques, mentales, l’état du vélo, l’altimétrie de la route et l’état de la route ainsi que les conditions météorologiques. En moyenne, je fais 150 km par jour à une vitesse comprise entre 20 et 25 km / h. »

Après avoir longé le Rhône depuis la Suisse, il a principalement pédalé sur la véloroute européenne (Eurovélo 17). Satisfait par sa traversée des Alpes mais aussi fatigué, Lorenzo a comme initialement prévu décidé d’effectuer la liaison Lyon – Le Mans par le train. « Ce qui me plait dans la manière que j’ai de me déplacer, c’est que je limite au maximum mon empreinte carbone ! Et en utilisant le vélo, je ne pollue pas, mes déplacements sont totalement neutres ».

« J’aime me fixer des défis personnels, celui-ci en était un et j’ai hâte de commencer mon volontariat européen à la Maison familiale de la Ferté-Bernard ».

Lorenzo est finalement bien arrivé, fatigué mais ravi, le lundi 17 août 2020 au Mans, une belle manière d’entamer son volontariat européen et de beaux récits à livrer aux élèves.

Article publié le 25/08/2020