La LGV entre en service en Sarthe

Inauguration : la LGV officiellement est inaugurée

Le 1er juillet 2017 les lignes de train à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et entre Le Mans et Rennes seront inaugurées. L’Union européenne (UE) a été indispensable à la réalisation de ces projets. L’UE finance aussi l’extension de la ligne vers la frontière espagnole ainsi que d’une ligne à haute vitesse à écartement standard vers Madrid.

La construction de la ligne Tours-Bordeaux (ligne Sud-Europe Atlantique (SEA)) a été soutenue par la Banque européenne d’investissement (BEI) avec un financement de 1,2 milliard d’euros, et par les fonds européens RTE-T (2007-2013) et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) (2014-2020) à hauteur d’environ 50 millions d’euros.

Une fois la ligne ouverte, Bordeaux ne sera plus qu’à deux heures de Paris. Au-delà de la réduction du temps de trajet, cette ligne démontre que le ferroviaire peut être attractif pour les investisseurs privés. Elle est en effet la plus longue jamais financée en partenariat public-privé (PPP) en Europe. Pour ce qui est de la ligne Le Mans-Rennes, elle obtenu eu un soutien des fonds européens RTE-T (2007-2013) à hauteur d’environ 11 millions d’euros.

La nouvelle ligne à grande vitesse Bordeaux-Dax bénéficie aussi d’une subvention de 52 millions d’euros au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) (cofinancement de 50 %), pour des études techniques sur certaines sections.


Ce que cela change en Sarthe (en chiffres)

320

C’est la vitesse maximale à laquelle rouleront les TGV sur cette ligne grande vitesse. Ces nouvelles lignes bénéficieront aussi aux trains express régionaux (TER), qui pourront rouler à 200 km/h par endroit. Ainsi, davantage de trains TER et de Frêt pourront circuler sur la ligne Le Mans – Rennes. Et pour les usagers, les temps de parcours seront aussi resserrés. Grâce aussi à la “virgule” de Sablé-sur-Sarthe, Rennes sera à moins d’1h30 d’Angers, Laval à moins d’1h30 de Nantes, au lieu de 2h15 actuellement. Pour les Manceaux, aller à Rennes leur prendre 30 minutes de moins.

182

C’est le nombre de kilomètres de nouvelles lignes entre Connerré, en Sarthe, et Rennes. Les nouveaux rails se partagent ainsi : 48,5 km en Ille-et-Vilaine, 59 km en Mayenne et 74,5 km en Sarthe. En plus de ces 182 km, il faut ajouter 32 km de raccordements aux lignes existantes.

45

C’est le nombre de sites archéologiques fouillés avant la construction des 214 km du tracé. L’Institut national de recherche archéologiques préventives (Inrap) a mené 39 opérations de fouille. Parmi les trouvailles, les archéologues ont découvert à Fontenay-sur-Vègre, en Sarthe, “un site néandertalien, daté autour de 65.000 ans avant notre ère“, explique Mélanie Scellier, de l’Inrap. “Les vestiges et le mobilier archéologique exhumés permettent une meilleure compréhension du mode de vie des populations de chasseurs-cueilleurs” et ce site est “assez unique en Pays de la Loire“. Au total, près de 18.000 outils en silex ont été découverts, ce qui fait dire aux archéologues que ce site était probablement utilisé comme une halte de chasse, un atelier de taille de silex ou un campement permanent.


Le contexte européen

L’ambition de l’UE est de créer un réseau transeuropéen de transport facilitant la mobilité des personnes et des biens, et permettant aux modes de transports les plus durables – particulièrement le rail – d’être plus compétitifs. Dans ce contexte, la LGV entre Paris, Bordeaux et l’Espagne a été reconnu d’importance prioritaire par l’Union Européenne car elle permet non seulement de relier deux des plus grandes métropoles françaises, mais aussi de connecter l’Europe du Nord-Ouest avec la péninsule ibérique. Le tronçon Tours-Bordeaux était l’un des maillons manquants de ce «corridor Atlantique».

L’écartement des rails est différent en Espagne, ce qui pose actuellement des problèmes d’interopérabilité et un goulet d’étranglement à la frontière. A terme, ces nouvelles lignes permettront de remédier à ces problèmes et d’assurer la circulation transfrontalière des personnes mais aussi des marchandises. Pour que l’Europe puisse remplir ses objectifs de réduction des émissions de CO2, il est indispensable d’avoir une stratégie de report modal de la route vers le rail. Et cela passe par un réseau ferré transeuropéen répondant à des standards techniques uniques.

Sources : Commission européenne et France Bleu Maine

Article mis à jour le 12/07/2017