En Pologne, Aurélie Serizay fait le bilan de son SVE

“Je suis fière de ce que j’ai pu vivre”

Aurélie, jeune française de 21 ans, est volontaire en Service volontaire européen (SVE) en Pologne. Depuis septembre 2018, elle apporte son savoir-faire, son enthousiasme et son aide aux membres de “Active Women Association“ qui milite pour l’éducation de tous. A quelques jours de la fin de son expérience, nous lui avons demandé quel était son bilan.

Aurélie, le temps passe vite et c’est déjà bientôt la fin de ton volontariat. Quel bilan tires-tu de ces 10 mois de SVE ?

Dans l’école où je travaille, j’ai mon planning qui me permet de m’organiser : par exemple, le lundi matin c’est sport. Mon rôle était d’aider les professeurs dans les activités mises en place. Souvent j’ai aidé une élève qui avait beaucoup de difficultés à faire les exercices, question de handicap. L’après-midi, j’aidais aux leçons d’art. J’ai également été impliquée dans la vie de l’association Active Woman Association. J’ai aidé à la création d’événements, comme des expositions photos, mais aussi à la création de jeux pour des festivals. Enfin, pour me faire mon réseau, j’ai également rejoint, comme bénévole, l’organisation du triathlon de ma ville, et pour finir j’ai apporté mon aide dans un refuge pour chiens.

Ce que je retiens principalement de ma mission, c’est l’amour des personnes et la curiosité qu’ils ont à propos de moi-même et de la France. Pour moi, travailler dans une école avec des enfants en situation de handicap n’est pas nouveau, et cela m’a permis de travailler en collaboration avec les professeurs. L’école est vraiment magnifique et tout le monde a un grand cœur. Ils utilisent beaucoup de thérapies peu communes, par exemple avec les animaux. Ils ont aussi un grand parc ouvert au public, dans lequel les élèves travaillent de temps en temps, il y arrosent les plantes, collectent des déchets… De septembre à novembre, un snack-bar géré par les élèves est ouvert. Ils y préparent des cafés et vendent des glaces au public. C’est un très bon exercice pour apprendre à compter !

Est-ce que vivre en Pologne t’as semblé compliqué ? 

La vie en Pologne est simple ! Bien sûr il m’a fallut un temps d’adaptation, surtout qu’au début je ne parlais ni anglais ni polonais, alors il était difficile de m’exprimer ou même d’aller faire mes courses. En plus, pour moi c’était une sacrée mission de prendre les transports en commun. Ils sont souvent très en retard, et les trams sont très vieux. Je remarque qu’ici, les habitants sont très polis, par exemple, tous les jeunes laissent immédiatement leurs places aux personnes plus âgées. Refuser l’offre n’est pas une option !

Tu as eu la visite d’un journaliste il n’y a pas longtemps. Il est venu te voir jusqu’en Pologne. Quel bilan fais-tu de tes rencontres avec la presse et les gens qui s’intéressent à ton expérience ?

Avant tout, quand je sors en ville les week-ends, je rencontre beaucoup de personnes qui s’intéressent à mon expérience. Concernant le journaliste, c’était une expérience de plus ! Je suis très contente d’avoir fait ce SVE, c’était incroyable ! J’ai appris beaucoup professionnellement et personnellement. Je suis fière d’expliquer aux personnes que je rencontre ce que j’ai pu vivre durant cette année. Je dois souvent expliquer ce qu’est un SVE, et les personnes sont étonnées de savoir que ce type de projet existe grâce à l’Union européenne.

Tu vas bientôt rentrer en France, qu’est-ce qui va te manquer ? Quels sont tes projets ?

Ce qui va me manquer le plus ? Ce sont mes journées à l’école ainsi que les autres volontaires que je vais quitter. A l’école je me suis tout de suite sentie à l’aise avec les élèves et les professeurs. J’ai vécu un an avec les autres volontaires, et nous avons créé des liens spéciaux en partageant nos cultures. Maintenant on se considère comme une grande famille internationale ! A mon retour en France, je vais tout d’abord prendre du temps pour ma famille, puis je vais partir en Croatie avec mes amis. Je pense que maintenant que j’ai goûté au voyage, je ne vais plus m’arrêter ! A la rentrée, j’hésite entre deux options qui s’offrent à moi : faire un Service civique au Sénégal dans une pouponnière, trouver un travail ou repartir en volontariat… car de très nombreux programmes le permettent !

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 Article publié le 08/07/2019