Une mission de 11 mois à la MFR de Bernay en Champage
Anaïs Aragó Fabré est espagnole et elle a 24 ans. En août 2019, Anaïs a commencé un volontariat de 11 mois à la MFR de Bernay en Champagne. Elle restera en France jusqu’en juillet 2020 afin de remplir une mission proposée dans le cadre du Corps européen de solidarité (CES). Un programme européen dans lequel les 18-30 peuvent s’engager comme volontaires.
Salut Anaïs, avant d’être confinée, peux-tu nous dire comment se passait ton CES ?
Anaïs : “Ma mission se déroule très bien. Je suis très heureuse de tout ce que cette opportunité m’a permis d’apprendre, de toutes les personnes qu’elle m’a permis de connaître et de tout ce qu’il me reste à faire. Actuellement, la situation est un peu particulière avec le confinement mais, j’en profite pour continuer à apprendre plein de nouvelles choses. A la MFR de Bernay en Champagne, je suis en charge du foyer des élèves. C’est à dire que je m’en occupe à mon arrivée le matin à 10h, puis après le repas du midi pendant une heure et de nouveau à partir de 16h. Je joue au ping-pong ou je passe du temps avec les élèves, je discute et j’échange avec eux.
Ensuite, j’accompagne et j’aide les moniteurs en cours avec différentes classes : par exemple avec les élèves de la 4ème pendant les cours d’anglais, avec les élèves de 3ème, quand j’accompagne pendant leurs sorties et excursions etc.
Les mercredis, je participe à la veillée : je prépare des animations avec l’animatrice et nous les mettons en place. Il nous arrive des fois de faire des sorties avec les élèves.”
On imagine que tu préfères certaines missions à d’autres, lesquelles ?
Anaïs : “J’aime donner les cours d’anglais aux 4ème. J’aime pouvoir participer aux sorties scolaires et aux visites de stage car c’est tout nouveau pour moi et je n’aurais jamais pensé pouvoir faire ça un jour. Bien sûr, j’aime pouvoir apprendre le français et découvrir la vie en France grâce à la Maison familiale rurale.
Il y a des moments un peu difficiles avec les élèves. Ils sont jeunes et ils peuvent faire des bêtises que me mettent mal à l’aise ou de mauvaise humeur. Les premiers mois, l’intégration n’a pas été très facile mais ça va beaucoup mieux maintenant !”
Et la vie en France dans tout ça ?
Anaïs : “Ce que je retiendrai avant tout de ma vie en France, ce sont les amis que j’ai pu me faire ici ! Je retiens aussi l’opportunité que j’ai de pouvoir vivre comme “une vraie française”. Après la découverte de la culture française, j’ai pu m’y intégrer et sans aucun doute ça m’a permis de connaître plus facilement vos traditions et votre culture.
Je me souviens qu’à mon arrivée, j’ai participé avec les autres volontaires européens à une réunion d’intégration avec tous les salariés des 6 MFR de la Sarthe. Bien sûr, nous avons tous dû nous présenter… devant le personnel des MFR et… en français ! A l’époque, mon français était vraiment mauvais et j’ai dit : “Bonjour, je suis Anaïs et je suis très jolie” (à la place de dire “très contente”). Tout le monde a beaucoup rigolé mais depuis j’ai appris !”
Des conseils à donner à un jeune qui se demande si un volontariat en Europe ça vaut le coup ?
Anaïs : “Ne réfléchis pas trop et fonce, pars à l’aventure. C’est une expérience qui va changer la vie.”
A bientôt Anaïs et bon confinement !
Article publié le 16/04/2020