Un stage au Parlement européen pas comme les autres

Inside the European Parliament

Une période très intéressante si l’on se concentre sur les activités du Parlement européen car elle coïncide avec la tenue des élections européennes, mais aussi quand on calcule la durée du stage effectué par Claudia ; huit mois au total au lieu de cinq habituellement…

En septembre 2018, Claudia alors en stage dans notre équipe (stage qui faisait suite à un Service volontaire européen) est venue nous annoncer que son dossier de candidature avait été sélectionné par le service des stages du Parlement européen à Bruxelles pour remplir une mission de promotion des élections européennes.

Une très belle opportunité qui a vu son départ du Mans se faire un peu plus tôt que prévu. Le stage de Claudia au Parlement est maintenant terminé et un mois tout juste après les élections européennes, nous l’avons contacté par Whatsapp pour lui poser quelques questions sur sa nouvelle expérience en Belgique.

Peux-tu nous décrire comme s’est passée ton arrivée au Parlement européen à Bruxelles ?

“Mon nouveau quotidien à Bruxelles s’est très bien passé même si ce n’était pas aussi facile que quand je suis arrivée au Mans en Service volontaire européen. En SVE tout est organisé, le logement et les transports. Là pour mon stage à Bruxelles, j’ai dû trouver mon logement seule et à Bruxelles les logements coûtent relativement chers. Sinon j’ai dû m’acclimater à quelques différences. Par exemple au Mans, la Maison de l’Europe travaille de manière locale et nous sommes très proches des gens. Au Parlement européen, j’ai dû travailler avec une équipe très grande et globale mais c’était très intéressant également car j’avais l’avantage de bien comprendre les enjeux locaux.”

Au Parlement tu as principalement travaillé sur la campagne Cette fois je vote, quel était ton rôle ?

“A Bruxelles, j’étais chargée d’identifier tous les événements paneuropéens pour ensuite proposer aux équipes d’y tenir un stand d’information et de sensibilisation aux élections européennes. La campagne cette fois je vote avait pour objectif de faire connaitre la date des élections mais aussi d’informer sur les pouvoirs et le rôle du Parlement européen qui est, il faut le rappeler, élu par 420 millions de citoyens.

Dans ces éventements type meetings, congrès, rencontres que Bruxelles accueille (d’ailleurs c’est la deuxième ville au monde après Washington à accueillir autant d’événements) nous étions chargés d’y tenir des stands d’information. Nous y proposions des documents d’information et des animations avec de petits jeux, des selfies spots, un photocall. Quand nous n’étions pas en mesure d’intervenir nous proposions à des conférenciers de s’y rendre. Nous avions plusieurs stratégies pour promouvoir la campagne.

Au fil de mes interventions sur ces événements, j’ai globalement trouvé que les citoyens méconnaissaient le fonctionnement des institutions. C’est normal car tout n’est pas simple et hors campagne électorale les médias parlent très peu de l’Union européenne. C’est une faute collective : les médias et les Etats membres n’en font pas assez la promotion. Les institutions font un travail énorme pour être plus lisibles et compréhensibles aux yeux de tous. Le travail fait par les associations l’est aussi ! C’est à travers les actions qu’elles mènent que nous aurons un jour des citoyens mieux informés qui auront envie d’Europe car globalement les gens sont demandeurs, et j’étais très contente de voir ce besoin d’information.

Fait exceptionnel, ton stage qui devait se terminer en février a été prolongé jusqu’aux élections du mois de mai. Comment as-tu vécu la soirée électorale ?

“J’étais très contente d’être prolongée car ce n’est normalement pas possible ! En fait, pour les élections ils ont modifié les règles de manière à ce que les gens qui avaient travaillé sur le sujet puissent continuer à fournir leurs efforts jusqu’au 26 mai (date des élections). C’est une opportunité immense dans une vie. Cela m’a permis de voir les débats organisés au sein du Parlement européen (et retransmis sur les télévisions publiques). Après cela, pour le 26 mai, l’hémicycle du Parlement a été transformé en une immense salle de presse, comme les couloirs et de nombreuses salles. C’était très motivant mais impressionnant à la fois !”

 

Article publié le 24/06/2019