Tous les deux ans, la rencontre des jeunes européens (European Youth Event – EYE) rassemble entre 7 000 et 8 000 jeunes âgés de 16 à 30 ans au Parlement européen de Strasbourg. Pendant deux jours, les participants célèbrent l’Europe, échangent sur son avenir et témoignent de sa diversité. L’édition 2020 qui devait se tenir les 29 et 30 mai a finalement été proposée sur internet.
De mi-avril à fin-mai, le programme du EYE a été réorganisé en raison du coronavirus. Il a été proposé aux participants de suivre des visioconférences sur des thématiques variées faisant écho à la situation actuelle pour permettre aux Européens de partager leurs expériences et de poser leurs questions à des experts, fonctionnaires européens et eurodéputés.
Sarah et África, toutes deux volontaires à la Maison de l’Europe et Margaux, permanente de l’association, devaient participer au EYE 2020. Voici ce qu’elles retiennent de trois conférences qu’elles ont suivies :
Information, désinformation et “fake news” en temps de crise
Les quatre intervenants sont unanimes : il est très difficile de combattre les “fake news” en temps de crise. Leurs conseils : rester vigilant car, d’après Juliane, elles représentent “un vrai danger pour la société européenne, occidentale mais aussi mondiale”. Selon elle, le meilleur moyen de réduire la diffusion de fausses informations est de démanteler les plateformes qui les diffusent et, en tant que citoyen, essayer de croiser les sources pour vérifier les informations par exemple. Pour África, l’implication et la responsabilité des politiciens est toute aussi importante que celle des citoyens dans la lutte contre les fake news : “Il est important que les politiciens servent d’exemple à nos concitoyens”.
L’avenir de l’éducation en Europe
L’école à distance va-t-elle devenir de plus en plus populaire après la crise sanitaire ? Quelle(s) leçon(s) tirer de ce modèle ? “Cette situation nous permettra probablement de nous interroger sur les systèmes éducatifs actuels (…), comment cela sert ou dessert les professeurs et leurs élèves” selon Marc Fuster. En bref, les intervenants souhaitent “plus d’autonomie pour les jeunes dans l’UE” et que “l’élève soit au cœur de son apprentissage”. Avoir le regard d’un Américain sur l’école à distance et l’éducation en Europe “est très intéressant culturellement parlant” pour Margaux : “Grâce à l’intervention de Blake Boles, j’ai clairement ressenti la (les) différence(s) entre une culture anglo-saxonne et une culture européenne”.
Le “slow shopping” : vers un nouveau mode de consommation ?
Acheter moins mais mieux, tel est le message clé des quatre invités du jour. Chacun a partagé quelques astuces sur le “slow shopping”. “Très sensible à ce mode de consommation”, Sarah tire une conclusion positive de cette conférence : “la crise sanitaire a permis d’impulser un nouveau mode de vie, qui je l’espère perdurera après le confinement”.