Grâce au SVE, je comprends mieux ce qu’est la citoyenneté européenne

“Peu de choses séparent un Français, d’un Espagnol ou d’une Italienne”

Hugues Gesbert a franchi les portes de la Maison de l’Europe / Europe Direct à la fin de l’été 2018… quelques jours après il s’est envolé pour Kärdla en Estonie pour faire un Service volontaire européen (SVE).

Hugues, originaire du Mans a 24 ans et est journaliste de formation, arrivé en Estonie depuis octobre 2018, il poursuit un volontariat européen grâce au suivi de la Maison de l’Europe. “On se rend encore un peu plus compte de ce qu’est l’Europe et de la nécessité d’être européen aujourd’hui, quand on fait un service volontaire européen, qui nous fait grandir, qui nous fait rencontrer beaucoup de monde.” dit-il par Skype.

En SVE dans le centre de jeunesse Hiiumaa Youth Work Center, situé sur l’île de Hiiuma non loin de Tallinn la capital estonienne, il a pour mission de proposer diverses activités aux jeunes qui fréquentent, un domaine bien différent de son ex-quotidien de journaliste.

Peux-tu nous parler de tes missions en tant que volontaire ?

“Je suis dans un centre de jeunesse, et c’est important pour les adolescents, car ils n’ont rien d’autre à faire. On fait des animations pour les jeunes qui viennent ici pour passer de bons moments. J’organise des ateliers de cirque pendant la semaine ; on essaye de monter un spectacle tous ensemble. C’est quelque chose qui me tiens à cœur, ça prend beaucoup de temps mais c’est absolument génial ! C’est intéressant car les jeunes se découvrent de nouvelles capacités et persévèrent pour réussir ce qu’ils veulent faire.

Ici je parle en anglais mais aussi en estonien, j’essaie de m’améliorer avec cette langue donc cela m’arrive de faire un mélange estonien-anglais. Quand je dois donner des détails, j’utilise l’anglais mais j’essaie de parler en estonien le plus possible. Cela m’a permit d’améliorer mon anglais, d’apprendre l’estonien et aussi d’améliorer mon allemand parce que j’ai rencontré des Allemands avec qui je voyage et que je retrouve de temps en temps.

Quand je ne travaille pas, je profite de ces moments pour vivre un peu de la culture locale. Par exemple, j’ai intégré une chorale et en juillet je vais participer au traditionnel concert qui réunit 200 à 300 000 personnes en Estonie, ça me permet aussi de parler estonien. Je fais aussi du tennis de table, je me balade en forêt ou autour de la mer et je voyage. Je suis allé à Tallinn et Riga, et j’espère aller bientôt à Saint Saint-Pétersbourg, Helsinki et Stockholm”.

Quelles différences as-tu remarqué entre l’Estonie et la France ?

“Principalement, la langue ! Cela n’a rien à voir ! Parfois quand tu lis un texte tu as l’impression que quelqu’un a appuyé sur le clavier (rires). Les gens sont très réservés mais quand tu deviens ami avec eux, c’est comme dans n’importe quel pays. Ils sont aussi très fiers de leur pays, il y a des drapeaux du pays partout. D’un côté, tu vois un pays modernisé et avancé et en même temps il y a des restes de l’occupation soviétique. Par exemple, on ne s’embrasse jamais, une chose étrange pour un français (rires).”

Le SVE… un volontariat que tu conseillerais ?

“Je dirais qu’il y a un avant et un après SVE. Aujourd’hui, je me sens encore plus Européen. Je suis Manceau, Français, mais surtout Européen. Tu te rends compte que ce qui nous uni et qui nous rassemble est beaucoup plus important que ce qui nous divise.

En tout cas le Service volontaire européen, c’est un bonheur ! Pour moi, être volontaire ça a du sens. Ici, dans ce centre de jeunesse, c’est d’autant plus important que peu d’adolescents voyagent et qu’avec la présence annuel de volontaire européen, cela permet aux jeunes estoniens de se familiariser avec l’Union européenne, nos cultures, nos points communs mais aussi nos différences. D’ailleurs, ne dit-on pas “Uni dans la diversité ?” (-devise de l’Union européenne-).”

Article publié le 19/04/2019