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Que retenir du discours sur l’état de l’Union européenne d’Ursula von der Leyen ?

Le 10 septembre 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé à Strasbourg son cinquième discours sur l’état de l’Union européenne (SOTEU). Cet exercice, instauré en 2010 par le Traité de Lisbonne, est devenu un rendez-vous incontournable de la rentrée politique européenne. Chaque année, ce discours permet de dresser le bilan des mois écoulés et de présenter les priorités pour l’année à venir.

Face aux eurodéputés réunis en séance plénière, la présidente expose sa vision, avant d’engager un débat direct avec les groupes politiques. C’est un moment clé pour comprendre où en est l’Union européenne et vers où elle veut aller.

Solidarité avec la Pologne et sanctions contre la Russie :

Dès l’ouverture, Ursula von der Leyen a condamné la violation de l’espace aérien polonais par des drones russes, survenue seulement quelques heures avant son discours. Elle a réaffirmé la solidarité de l’Union européenne avec la Pologne et annoncé un nouveau train de sanctions contre la Russie, en coordination avec les États-Unis.
L’objectif affiché : accentuer la pression sur Moscou, réduire encore la dépendance européenne aux énergies fossiles russes et s’attaquer aux contournements via la « flotte fantôme » et les pays tiers.

Vers une suspension partielle de l’accord UE-Israël :

La présidente de la Commission a également abordé la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza. Estimant que « la famine ne peut en aucun cas être utilisée comme arme de guerre », elle a présenté une proposition visant à suspendre partiellement l’accord d’association entre l’UE et Israël, en particulier dans le domaine commercial.
Cette mesure divise les États membres : certains, comme l’Espagne ou la Slovénie, la soutiennent, tandis que d’autres, dont l’Allemagne et la Hongrie, s’y opposent fermement.

Réformer le système de décision en politique étrangère :

Face aux blocages fréquents, Ursula von der Leyen a plaidé pour un passage de l’unanimité à la majorité qualifiée dans les décisions de politique étrangère. Cette réforme viserait à éviter les vétos et à rendre l’action européenne plus réactive.

Défense d’un accord controversé avec les États-Unis :

En conclusion, la présidente a défendu l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, malgré les critiques d’un grand nombre d’Européens qui le considèrent défavorable à l’UE. Selon elle, ce partenariat est essentiel pour stabiliser les relations transatlantiques dans un contexte de tensions géopolitiques.
Elle a tenu à souligner que, malgré les pressions, l’Europe continuerait à définir ses propres règles, notamment en matière environnementale et numérique.

Source : euronews

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