Une mission de 11 mois à la MFR de La Ferté-Bernard
Marco Braschi est italien et il a 23 ans. En août 2019, Marco a commencé un volontariat de 11 mois à la MFR de La Ferté Bernard. Il restera en France jusqu’en juillet 2020 afin de remplir une mission proposée dans le cadre du Corps européen de solidarité (CES). Un programme européen dans lequel les 18-30 peuvent s’engager comme volontaires.
Ce volontariat européen répond-il à tes attentes ?
Marco : “Je suis hyper content d’avoir accepté la proposition de la Maison de l’Europe quand, en juillet dernier, ils m’ont appelé pour me proposer de venir en France. Le projet est très intéressant et on a créé un super environnement de travail. A la MFR, je suis très lié à l’équipe, surtout avec mon tuteur et mon directeur, deux personnes exceptionnelles qui sont toujours prêtes à me soutenir.”
Peux-tu nous en dire plus sur tes missions… ?
Marco : “Au sein de la MFR de La Ferté Bernard, j’essaye d’aider le plus possible. Chaque semaine, j’ai un planning d’activités dans lequel je fais soit des interventions en classe, soit des chantiers forestiers en extérieur. Ça change beaucoup de semaine en semaine, et j’adore cela ! J’ai organisé des interventions sur la thématique des feux de forêts. J’ai présenté aux élèves des vidéos et des PowerPoint utilisés pour la formation des pompiers. J’ai aussi présenté le mécanisme européen de solidarité dans les urgences (RescEU), un système où pour lutter contre les incendies la solidarité européenne prend tout son sens. Comme je connais bien ce sujet, j’ai aussi analysé, avec les élèves, les points communs et les différences entre les forêts françaises et italiennes.
J’ai eu l’opportunité de prendre part aux voyages d’études des élèves ; de l’île de Noirmoutier à l’île de la Réunion ! Durant, ces expériences enrichissantes, j’ai découvert des techniques de travail différentes de mon pays et j’ai pu apprécier des lieux magnifiques.
Sinon, dans les classes de la 3ème et 4ème, je présente l’Italie via des quiz. On travaille aussi sur l’interculturalité, l’histoire et les relations France-Italie. Le travail dans les classes est enfin ponctué d’interventions sur le changement climatique et, en particulier, sur les dégâts causés par les inondations. Pour ça nous avons réalisé des maquettes en classe.”
Qu’as-tu le plus appris pendant ta mission ?
Marco : “J’ai appris tellement de choses que ça serait trop long à lister ! Si je ne devais en retenir qu’une ça serait : le travail en équipe. Mais je voudrais continuer à améliorer mon français et plus généralement mes connaissances sur la nature et la forêt.”
Et la vie en France, qu’en retiens-tu pour l’instant ?
Marco : “Je pense qu’il n’y a pas de grosses différences entre ma région en Italie, la Toscane, et la vie au Mans ! Mais la découverte a été une grande et très agréable surprise ! Au début c’était sympa, avec les élèves, de faire la comparaison entre nos habitudes, mais très vite on s’est rendu compte qu’on fait en fait les même choses ! En venant ici, un de mes objectifs était de promouvoir la mobilité internationale des élèves et on peut dire qu’ils se sont montrés progressivement intéressés ; car ça fait 3 ans que la MFR accueille des Européens. Ce projet est « Incroyable ». D’ailleurs, c’est mon mot préféré en français. En revanche, je n’aime pas le verlan, je ne comprends pas cette inversion des mots comme « un truc de ouf ». Pas facile à apprendre quand on n’est pas francophone.”
Une chose de ton pays qui te manque terriblement ?
Marco : “Ma ville, Florence, son art et ses musées mais surtout les bars de musique jazz !
Quand je retournerai en Italie, après mon volontariat, je voudrais que mon village accueille des volontaires européens ! J’ai déjà lancé une dynamique pour que cela puisse se concrétiser ! De futurs volontaires européens pourraient aider à la gestion et à la protection de la nature en Italie. J’envisage même de pouvoir accueillir les élèves des MFR en stage dans l’association italienne pour laquelle je suis président. Ce serait génial !”
Article publié le 23/04/2020