Pour Madeline “chaque SVE est unique”

“Je suis partie, j’avais 21 ans”

Il y a quelques temps déjà que Madeline est partie en Service volontaire européen et pourtant, les bons souvenirs restent. Tout comme l’envie de partager son expérience avec d’autres jeunes qui hésitent parfois à se lancer dans l’aventure du volontariat.

Peux-tu te décrire en quelques mots…

madelineokJe suis Madeline, j’ai aujourd’hui 25 ans. J’ai grandi dans la Sarthe, passé mon bac L au Mans, à Yourcenar. Après un an d’hypokhâgne à Rennes, je suis entrée à l’IUT de journalisme de Lannion. Mon diplôme en main, j’avais envie de partir à l’étranger. Je me suis rapprochée de la Maison de l’Europe du Mans car j’avais entendu parler du Service volontaire européen.

On a affiné mon projet avec Claire Manceau, qui m’a envoyé les offres de SVE en Europe. J’ai répondu à une demande en Slovaquie qui m’a tout de suite dit OUI. C’était parti pour un an d’aventures, entre 2011 et 2012. J’avais 21 ans.

Quelle était ta mission principale en Slovaquie ?

En SVE, mes missions étaient d’enseigner le français et l’anglais à des enfants et des adultes. Je donnais des cours à l’association qui m’accueillait en Slovaquie et j’allais dans les écoles et les lycées. Je vivais à Cadca, dans le nord du pays, une petite ville de 30 000 habitants. J’étais en colocation avec huit autres volontaires étrangers, de pays très différents.

Quels impacts le SVE a eu sur ton parcours ?

C’est une expérience vraiment chouette ! Déjà parce que tout est pris en charge par le programme européen Erasmus+, de l’avion aux frais médicaux. Sur place, on est logés et on a une indemnité pour vivre, aller au restaurant, voyager un peu autour. C’est toujours mieux d’avoir une petite réserve d’argent personnel si on veut vraiment se faire plaisir.

J’ai adoré la vie là-bas. D’abord parce que se confronter à une culture assez différente chaque jour, ce n’est pas facile, il m’a fallu faire beaucoup d’efforts et j’ai énormément gagné en tolérance et respect de l’autre. La vie en communauté, avec huit personnes, ça apprend aussi à calmer ses ardeurs, à faire des compromis. Mais les côtés positifs sont tellement plus nombreux : des copains à aller voir ensuite partout dans le monde, des plats à découvrir, des discussions passionnantes, de nouveaux horizons… et beaucoup de fous rires !

Aujourd’hui, je suis journaliste. Quand je suis rentrée de SVE, j’ai repris une L3 de science politique à Rennes, et je travaille depuis trois ans. Je suis actuellement à Laval, en contrat à Ouest-France.

Peux-tu nous raconter une ou deux anecdotes marquantes sur ton expérience SVE ?

slovaquieJ’ai fait des choses en Slovaquie que je ne referais pas ici. L’organisation et les mœurs sont différentes. Ils ont un site Internet, l’équivalent de la SNCF là-bas, qui indique beaucoup de trains qui n’existent pas en réalité. Pour bouger le week-end, on s’est plusieurs fois retrouvés avec mes colocs dans des villes, au milieu de nulle part, à attendre une correspondance qui n’est jamais arrivée. A essayer de trouver un bar ouvert à 3 heures du matin, bien glauque, près de la gare, à dormir sur un coin de table et tenter de trouver un bus ou un train au lever du jour. Ça fait vraiment des souvenirs supers avec le recul. On bougeait tous les week-end pour aller voir d’autres volontaires dans d’autres villes.

Une fois, nous sommes allés à  Zajezova, où des volontaires vivaient dans une maison sans électricité, au milieu de nulle part. Il a fallu faire une randonnée de plus d’une heure, la neige jusqu’au bassin, le sac à dos à trimballer, pour rejoindre la petite maison en pierres. On a passé un super week-end à apprendre avec eux à faire la cuisine à l’ancienne, à se rendre aux toilettes sèches qui se trouvaient en plein milieu d’un poulailler, à s’occuper des bêtes. Encore des choses uniques que je n’ai pas vécues en France depuis.

Qu’aimerais-tu partager avec d’autres jeunes à propos de ton SVE ?

Tout et en même temps, chaque SVE est unique.

En fonction du pays, de l’association, des gens qu’on rencontre… Mais ça ne peut être qu’une super expérience, parce que nouvelle, parce que forcément enrichissante, même si, sur le coup, on ne s’en rend pas toujours contre. On rencontre des gens, avec qui on doit composer, parfois c’est pénible, mais c’est un bon aperçu de la vie !

 


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