Le futur de la PAC et les agriculteurs

Verdissement de la PAC : un projet gagnant-gagnant pour l’environnement et pour les agriculteurs !

La politique agricole commune (PAC) est souvent perçue simplement comme un mécanisme qui soutient les revenus des agriculteurs. Elle a pourtant une autre dimension moins connue : la PAC contribue pleinement aux objectifs environnementaux de l’Union européenne en promouvant une agriculture durable, respectueuse des milieux naturels, et en soutenant financièrement les agriculteurs qui s’y engagent.

Les agriculteurs produisent notre alimentation tout en entretenant l’espace rural et les ressources naturelles (sol, eau…). Cet ensemble est vital pour notre santé et pour celle de l’environnement. Par ailleurs cela est bénéfique à long terme pour la préservation de l’outil de production, en particulier des terres de l’agriculteur. Rien de plus normal, alors, que la politique agricole commune européenne récompense financièrement les pratiques agricoles écologiques et durables !

Grâce à une réforme ambitieuse en 2013, la politique agricole commune 2014-2020 a introduit le concept de « paiements verts ». En pratique, cela signifie qu’une partie des aides au revenu versées aux agriculteurs est liée à certaines pratiques agricoles dont l’usage est parfois déjà bien établi mais qui sont reconnues comme étant respectueuses de l’environnement (biodiversité, protection des ressources naturelles) et du climat.

Cela couvre en particulier :

  1. La préservation des « prairies permanentes »: une prairie permanente est une surface dans laquelle l’herbe ou d’autres plantes fourragères prédominent depuis au moins 5 ans. Comme l’herbe fixe le dioxyde de carbone dans les sols, sa préservation contribue à lutter contre le changement climatique.
  2. La diversification des cultures : les agriculteurs doivent cultiver sur leurs terres arables plusieurs cultures différentes (en général trois) afin d’améliorer, entre autres, la qualité des sols.
  3. Le maintien de « surfaces d’intérêt écologique » sur les terres arables afin de préserver ou d’améliorer la biodiversité. Ces surfaces peuvent inclure par exemple les bordures de champs, les arbres, les haies, les surfaces boisées…

Sur 77 % des surfaces agricoles de l’Union européenne, au moins l’une des trois pratiques du verdissement est appliquée. Les exploitants peuvent prétendre à des aides supplémentaires s’ils adoptent des pratiques agricoles plus ambitieuses du point de vue environnemental. Les critères prennent aussi en compte les agriculteurs qui ont déjà des pratiques environnementales et de durabilité. L’agriculture biologique, par exemple, que l’Union européenne promeut également, permet d’accéder aux paiements verts sans avoir à respecter les trois pratiques correspondantes.

 

Plus d’informations …


Cet article est, en partie, tiré du magazine “L’Europe en Sarthe : Des consommateurs européens soucieux d’une alimentation de qualité”. En savoir +

Source : http://ec.europa.eu
Article mis à jour le 22/03/2018