Fin de mission pour les volontaires à la Maison de l’Europe

Merci à vous trois !

L’année scolaire se termine, les vacances d’été se rapprochent à grand pas et, le temps est venu pour Olimpia, Tiziana et Maxime de poursuivre leurs routes en France ou ailleurs.

Tous trois volontaires à la Maison de l’Europe Le Mans-Sarthe et Centre d’information Europe Direct, ils ont chacun contribué aux succès des projets menés par l’association en 2016-2017. Tous ont été de véritables ambassadeurs des programmes pour lesquels ils ont été recruté, à savoir Olimpia pour le Service volontaire européen (SVE), Tiziana pour l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) et Maxime pour le Service civique. Retour sur leurs expériences respectives en quelques questions.


Quel a été le parcours de chacun avant d’intégrer la Maison de l’Europe ? L’Europe a-t-elle toujours été votre credo ?

Tiziana : Avant mon volontariat au Mans, j’ai fait des études de français et de sciences politiques à Iéna. Ensuite, j’ai effectué un stage à la mairie de Weimar au service culturel quand j’ai appris que j’étais acceptée pour le volontaire au Mans. En fait, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après mes études : poursuivre en Master, trouver un travail ? Finalement, je suis très heureuse de mon choix car je me suis toujours sentie européenne. Il faut dire que j’ai grandi dans une famille germano-italienne et que j’ai beaucoup voyagé en Europe jusqu’à maintenant.

Maxime : J’ai fait des études de sciences politiques à l’Institut d’Etudes Politiques de Lille, et j’ai décidé de me spécialiser en Affaires européennes lors mon Erasmus en Suède, à Umeå. C’est pendant cet échange que j’ai vraiment commencé à m’intéresser au droit européen, à cette fameuse notion de citoyenneté… Au moment en plus où l’on élisait les nouveaux eurodéputés, en 2014, le timing était donc pas mal pour que je décide de me tourner vers l’Europe. Par la suite, j’ai pu passer mon Master 2 en Hongrie, à l’Université de Szeged, à la faveur d’un nouvel échange universitaire. Je cherchais à explorer une autre partie de l’Europe, moins connue… Nouvelle coïncidence, je suis arrivé au moment de la crise migratoire ; quand le gouvernement a décidé de fermer sa frontière avec la Serbie (installation de barbelés). Je n’avais encore jamais rien vu de tel. Il y avait des patrouilles avec des gardes et des chiens, j’ai trouvé ça révoltant.

Olimpia : Lors de mes études, je me suis passionnée pour les langues étrangères. J’ai eu la chance d’effectuer un Erasmus à Lille puis je suis arrivée en Sarthe pour mener un nouveau (beau) projet : faire découvrir la Roumanie et les valeurs européennes aux citoyens. Dans mon esprit, avant 2007, l’Union européenne était un concept assez vague dans mon esprit. Pourtant, la plus belle salle de mon collège portait le nom de Jean Monnet et l’on organisait la Fête de l’Europe au lycée, mais je ne m’imaginais pas tout ce que cela représentait…


Comment avez-vous vécu votre expérience à la Maison de l’Europe / Europe Direct ?

Olimpia : Echange et apprentissage. Voilà comment je résumerais ma venue ici. J’ai pu découvrir de nouvelles choses sur moi-même, et sur les autres aussi. Je faisais partie intégrante de l’équipe, et des événements qu’on a organisé : le projet ESPER, la Fête de l’Europe, etc. Ce sont mes meilleurs souvenirs ici. En revanche, il m’a été moins agréable de sentir parfois que je n’étais pas à la hauteur de ma mission. Perfectionnisme oblige… Mais je suis prête à recommencer car le Service volontaire européen m’a apporté : plus de courage, de nouvelles compétences, plus d’ouverture et plus de sagesse.

Maxime : Comme une bonne raison de se lever le matin ! Mon meilleur souvenir, et qui m’a beaucoup amusé, tient à la préparation d’un de nos témoignages pour les 30 ans d’Erasmus. Il s’agissait d’interviewer une étudiante espagnole en échange à l’Université du Maine : Marta. L’objectif était de filmer non-stop nos questions, ses réponses et notre déambulation dans le Vieux Mans (aucune pause, aucune coupure). La mémoire de la carte était cependant limitée, et je devais gérer le temps de tournage qu’il nous restait afin d’arriver à poser toutes nos questions… On a fini avec 30 secondes de mémoire restante, j’étais super content (et soulagé). Enfin, en travaillant sur plusieurs projets différents simultanément ou en les enchaînant, je pense avoir acquis une meilleure organisation et gestion du travail en équipe. J’ai appris à utiliser de nouveaux outils, à en partager, à communiquer, et finalement à apprendre sans grande pression. Je pense que le volontariat offre une belle opportunité : celle de contribuer à son rythme et dans un cadre plus convivial.

Tiziana : Au début, il m’était pas simple de m’adapter aux animations scolaires avec les enfants. J’avais du mal à trouver la bonne manière de communiquer avec eux, mais le temps faisant, j’ai appris de nouvelles techniques et astuces propres à l’animation ! Je n’oublierai jamais ma première rencontre avec Olimpia. On était toutes les deux très timides jusqu’à ce qu’on déménage dans le même bureau… à partir de là une grande amitié est née. Je crois que le volontariat m’a préparée à ma future vie professionnelle c’est-à-dire que j’ai appris à mieux travailler en équipe et aussi à mieux connaître mes capacités. En plus, j’ai eu l’occasion d’améliorer mes connaissances linguistiques !


Dans votre téléphone ou sur votre appareil photo, quelle est la photo que vous aimeriez partager avec nous et qui résume au mieux votre expérience en Sarthe (pas forcément dans le cadre de votre volontariat).

Olimpia : Difficile mission que de faire le tri parmi tant de photos ! Là, je revis une journée qui me tient au cœur, la journée ESPER, entourée de petits et de grands, rendant tous un bel hommage à la diversité de l’Europe. (photo 1)

Maxime : L’arbre à expression réalisé pour la Fête de l’Europe, dont le but était de récolter les avis et les pensées du public quant à l’Europe de façon générale. C’est un peu dans cette perspective que je me suis engagé au départ, je voulais voir comment les débats européens étaient réceptionnés, comment je pouvais en parler, et trouver une façon d’ancrer l’Europe dans un discours positif et critique. Tout comme un arbre bien enraciné dans le sol. (photo 2)

Tiziana : La photo a été prise au Mont Saint Michel pendant un voyage de ESN auquel j’ai participé. Je regarde vers le soleil et l’horizon. Cela représente pour moi le regard sur un volontariat heureux ou j’ai trouvé des amitiés, une voie professionnelle et également la confiance en moi et à la fois le regard vers un futur à découvrir… (photo 3)


Un petit mot de vos projets personnels futurs…

Olimpia : Après une année riche en découvertes, échanges, apprentissages et rencontres, je suis prête à me retrousser les manches et à reprendre mes études, niveau master, en Roumanie, ensuite en Pologne, puis en France. Qui remercier pour cette belle opportunité sinon Erasmus+ ?

Maxime : Survire à mon prochain stage à Bruxelles, me rapprocher de l’Allemagne, et voir des bisons polonais.

Tiziana : La France me plait beaucoup et j’ai vraiment aimé ma mission à la Maison de l’Europe. Naturellement, j’ai postulé à un poste de lectrice et j’ai été acceptée pour intégrer le programme Mobiklasse. Je travaillerai pendant dix mois à Nancy et je ferais la promotion de l’allemand dans les écoles et les collèges de la région. Mon objectif sera de faire choisir aux élèves l’allemand en tant que seconde langue étrangère. Ensuite, j’aimerais faire des études binationales en Allemagne ou en France.

Nous vous souhaitons plein de réussite dans la suite de votre parcours ! MERCI !